La newsletter du 11 septembre 2025 : le Pacifique préservé de la pêche industrielle

Hello, c'est Virginie ! Je suis de retour pour cette rentrée avec ta newsletter "On y croit!"! Et comme toujours, ici, je ne te donne que les bonnes nouvelles sur le climat et l'environnement qui ne font jamais la Une des JT. Pourtant, il y en a eu plein cet été !

Le moratoire sur le soja fait son grand retour au Brésil

À trois mois de la COP30, la justice brésilienne vient de rétablir le moratoire sur le soja, un accord clé pour protéger la forêt amazonienne.Depuis 2006, ce dispositif interdit l’achat de soja cultivé sur des terres déforestées après 2008 et il aurait déjà permis de réduire la déforestation de près de 70 % dans les zones concernées.Sa suspension temporaire la semaine dernière avait suscité une vague d’inquiétude, mais ce revirement remet l’Amazonie au cœur de la protection climatique. Reste que le moratoire repose sur un engagement volontaire des exportateurs, alors que l’Europe a déjà adopté une législation contraignante contre les importations liées à la déforestation.Ce bras de fer rappelle combien chaque victoire compte dans la course pour préserver le poumon vert de la planète.

la capitale respire mieux

Entre 2012 et 2022, la qualité de l’air à Paris s’est nettement améliorée, selon une étude d’Airparif. En dix ans, les émissions liées au trafic ont chuté de 35 %, tandis que le dioxyde d’azote a baissé de 40 % et les particules fines de 28 %.

Ces progrès s’expliquent par la modernisation du parc automobile, la baisse du trafic routier (-34 % dans Paris, -7 % sur le périphérique) et les politiques locales de réduction de la pollution.

Si la pollution reste encore un enjeu de santé publique majeur, ces résultats montrent qu’agir sur la circulation et la mobilité paie. Un signal fort et encourageant pour toutes les villes qui cherchent à respirer plus sainement.

La Bulgarie devient officiellement fur-free

La Cour suprême administrative de Bulgarie vient de confirmer l’interdiction nationale d’élever et d’importer des visons américains. Résultat : le dernier élevage du pays, déjà fermé plus tôt cette année, ne rouvrira pas. La Bulgarie devient ainsi 100 % sans élevages de fourrure.

Ce choix marque une avancée majeure pour le bien-être animal : chaque année, des millions de visons, renards ou chiens viverrins sont encore élevés dans des cages insalubres pour leur fourrure.

Mais en Europe, la filière décline rapidement et de plus en plus de pays tournent le dos à cette pratique cruelle et dépassée.
Un signal fort : investir dans un futur plus éthique et durable est non seulement possible, mais en marche.

Le Pacifique préservé de la pêche industrielle

À Hawaï, un juge fédéral a annulé la tentative de l’administration Trump d’ouvrir à la pêche commerciale le Pacific Island Heritage Marine National Monument. Bonne nouvelle : les protections instaurées sous Bush et Obama restent pleinement en vigueur.Cet immense sanctuaire marin protège des récifs coralliens uniques, une biodiversité exceptionnelle et des sites sacrés pour les peuples autochtones. Dans ces îles américaines, on trouve des espèces marines qui n’existent nulle part ailleurs.Une victoire symbolique et concrète pour la vie océanique, mais aussi pour les communautés du Pacifique qui dépendent de ces écosystèmes fragiles.

Shein condamnée en Italie pour greenwashing

Le géant de l’ultra fast fashion a été sanctionné d’une amende d’un million d’euros pour avoir trompé les consommateurs sur l’impact environnemental de ses vêtements. Les autorités italiennes ont jugé que ses campagnes sur le recyclage et la réduction des émissions de CO₂ étaient mensongères.

Ce n’est pas un cas isolé : en France, Shein a déjà écopé d’une amende record de 40 millions d’euros pour pratiques commerciales trompeuses. Ces condamnations rappellent que les promesses “vertes” des grandes enseignes doivent être scrutées de près, et que le greenwashing a désormais un prix.

Un prédateur au service de la nature !

Dans le parc national de Yellowstone, la réintroduction des loups après plusieurs décennies d’absence a eu des effets spectaculaires sur la biodiversité. Leur retour a permis une régénération massive des forêts de trembles, des arbres de la famille des peupliers, modifiant ainsi la dynamique de tout l’écosystème.Une étude récente de l’Université de l’Oregon confirme que ces prédateurs jouent un rôle essentiel dans l’équilibre des milieux naturels, en régulant les populations d’herbivores et en favorisant la diversité des habitats.Alors qu’en Europe la protection du loup est assouplie et que les abattages se multiplient, Yellowstone rappelle combien cet animal est un maillon clé de la chaîne écologique. Un symbole fort, à méditer pour notre propre rapport au vivant.

On y croit (pour la planète) !

On y croit (pour la planète) !

Par Virginie Hilssone-Lévy

Virginie Hilssone-Lévy est journaliste spécialisée en météo, climat et environnement.
À la télévision comme à la radio, elle décrit l’actualité météo et climat sur fond vert ou sur les plateaux.
Sur ces différents canaux, elle s’attache à aller plus loin et à faire comprendre, de manière accessible, pédagogique et positive, les phénomènes qui transforment notre planète.

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