La newsletter du 25 septembre 2025 : la Norvège dit stop à la déforestation

Ici, pas de catastrophes en boucle ni de gros titres anxiogènes : je te partage toutes ces bonnes nouvelles pour la planète qui passent (trop) souvent sous les radars des JT. Au programme de cette édition : le grand retour du vison d’Europe en France, un corridor historique pour sauver la grande forêt maya etc... Bonne lecture !

L’État sommé de revoir ses autorisations

La cour administrative d’appel de Paris a exigé, début septembre, que l’État réexamine d’ici deux ans toutes les autorisations de mise sur le marché des pesticides.Une décision inédite, saluée comme une victoire par plusieurs ONG, qui reprochent à l’ANSES de n’avoir pas intégré les avancées scientifiques récentes sur leurs impacts, notamment sur les pollinisateurs. Pour la première fois, la justice établit un lien direct entre une évaluation insuffisante et des atteintes à la biodiversité et à la santé.Les associations demandent désormais au gouvernement de ne pas contester ce jugement et d’agir rapidement.

La Norvège dit stop à la déforestation

La Norvège devient le premier pays au monde à interdire officiellement la déforestation.Concrètement, elle bannit l’importation de produits liés à la destruction des forêts et prévoit la fin progressive des biocarburants issus de chaînes d’approvisionnement non durables.Au-delà d’une simple loi, c’est un signal fort : celui d’un engagement durable pour protéger les écosystèmes et ouvrir la voie à une transition mondiale plus respectueuse de la planète.

La Suède transforme ses poubelles en énergie

En Suède, à peine 1 % des déchets ménagers finissent en décharge. Le reste est trié, recyclé ou valorisé.Près de la moitié est incinérée dans des usines conçues pour produire à la fois chaleur et électricité, alimentant ainsi des centaines de milliers de foyers.Un modèle d’économie circulaire qui montre comment les déchets, souvent perçus comme un problème, peuvent aussi devenir une ressource énergétique au service de la transition.

Le grand retour du vison d’Europe

Cet été, dix jeunes visons d’Europe, nés en captivité dans le parc animalier Zoodyssée, ont retrouvé la liberté dans la vallée de la Charente. Espèce en danger critique, il ne resterait que quelques centaines d’individus à l’état sauvage en France.

Suivis discrètement par l’Office français de la biodiversité, les premiers signes montrent que les animaux s’adaptent bien à leur nouvel environnement. Ce programme inédit vise à relâcher une centaine de visons d’ici 2031 pour renforcer les populations et restaurer les écosystèmes des zones humides dont ils dépendent.

Poros dit non à la pisciculture intensive

En Grèce, l’île de Poros a remporté une bataille contre un vaste projet d’extension de la pisciculture.Le ministère de l’Environnement a rejeté à l’unanimité la demande visant à multiplier par huit la production de bars et de daurades, alors que l’île abrite déjà plusieurs bassins.Soutenus par plus de 2 500 manifestants, les habitants dénonçaient une menace directe pour la biodiversité et les herbiers de posidonie, essentiels aux écosystèmes marins. Cette décision marque une victoire locale mais envoie aussi un signal fort sur l’avenir de la Méditerranée.

Record de sauvetage de faons en Suisse

La campagne 2025 de sauvetage des faons en Suisse a atteint un niveau inédit avec 6 451 animaux protégés, un chiffre bien supérieur aux années précédentes.Ce succès repose sur l’usage croissant de drones à caméras thermiques, bien plus efficaces que les anciennes méthodes, et sur l’implication accrue des agriculteurs. De nouvelles technologies, comme les capteurs infrarouges installés sur les tracteurs, ouvrent aussi des perspectives pour préserver d’autres espèces fragiles, du lièvre à l’alouette des champs.Une évolution qui illustre comment innovation et engagement citoyen peuvent transformer la protection de la biodiversité.

On y croit (pour la planète) !

On y croit (pour la planète) !

Par Virginie Hilssone-Lévy

Virginie Hilssone-Lévy est journaliste spécialisée en météo, climat et environnement.
À la télévision comme à la radio, elle décrit l’actualité météo et climat sur fond vert ou sur les plateaux.
Sur ces différents canaux, elle s’attache à aller plus loin et à faire comprendre, de manière accessible, pédagogique et positive, les phénomènes qui transforment notre planète.

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